Coupe du monde de rugby : le dispositif de sécurité de Marseille à la loupe

  • Mis à jour le 29/11/2023
  • Actualité
  • Publié le 27/09/2023
Policier surveilant un stade aux jumelles depuis un poste de sécurité
police nationale

Jeudi 21 septembre, la ville de Marseille a accueilli l'un des matchs de la Coupe du monde de rugby opposant l’équipe de France à celle de Namibie. Un défi de taille pour la police nationale : sécuriser le stade, ses abords ainsi que des zones stratégiques de la cité phocéenne où des milliers de supporters étaient rassemblés, et ce, la veille de l’arrivée du pape pour une visite historique.

Au petit matin, Marion et Arnaud sont les premiers à entrer dans l’enceinte du mythique stade Vélodrome de Marseille. Accompagnés de Relko, jeune malinois de 3 ans, ces policiers de l’unité cynophile de Marseille ont un objectif précis : s’assurer qu’aucun engin explosif ne soit dissimulé dans le stade. Tribunes, vestiaires, bords du terrain, le chien spécialisé dans la recherche d’explosifs fouille tous les recoins du stade. « Relko peut travailler environ une heure avant de devoir faire une pause. Mon rôle de monitrice consiste à le guider, le stimuler et le récompenser. Si le chien sent quelque chose, il marque l’endroit en se couchant », explique Marion. Au moindre doute, l’équipe de déminage est prête à intervenir.

À quelques heures du coup d’envoi, les supporters sont déjà nombreux à se rassembler aux abords du village rugby de la ville. Lucie, policière de la brigade VTT, patrouille sur cette zone. Avec ses collègues, elle veille à la sécurité du public. « Nous devons protéger une zone très fréquentée. Pour l’instant, l’événement ne génère pas de délinquance particulière et l’ambiance est joviale. » L’équipe reste toutefois très attentive aux troubles qui peuvent être liés à la surconsommation d’alcool. 

Les premiers supporters entrent dans le stade. Pendant ce temps, la brigade équestre est postée aux abords du Vélodrome pour compléter le dispositif de sécurisation. Si l’objectif premier de la brigade équestre est de prévenir et de dissuader, les policiers sont prêts à intervenir pour rétablir l’ordre public. Tout comme eux, les chevaux portent d’ailleurs un équipement de protection renforcé et aux couleurs de l’équipe de France pour l’événement. « Nous sommes au contact direct des Français et des touristes qui n’hésitent pas à venir nous demander des renseignements ou nous poser des questions sur nos chevaux. L’animal impressionne autant qu’il attise la curiosité et suscite de l’intérêt. Nos chevaux nous permettent de créer un lien plus facile. »

À 19 h 30, les cars des deux équipes arrivent dans les travées du stade. Ils ont été escortés par la brigade motocycliste depuis leur camp de base. Un moment aussi ordinaire que mémorable pour Damien, policier et grand amateur de rugby : « Comme lors de chacune de nos escortes, nous redoutions les bouchons, mais le trajet de ce soir s’est très bien déroulé. Si l’escorte était classique, c’était quand même impressionnant d’ouvrir la voie à l’équipe de France et d’avoir la chance de voir les joueurs. »

Depuis des heures, les policiers du PC de sécurité surveillent leurs écrans. Les supporters sont entrés dans le stade et se sont installés sans problème. Pendant les 80 minutes de match, les policiers de la « bulle » coordonnent l’action de leurs collègues sur le terrain. La section d’intervention rapide (S-IR), spécialisée dans les interventions dans les enceintes sportives, est prête à agir en cas d’incident. Vêtus d’une tenue de sport police, placés au bord du terrain, ils sont à l’affût du moindre débordement.

Grâce à cette mobilisation exceptionnelle de la police nationale, le dispositif de sécurité est un véritable succès.