Secours, intervention et adrénaline : interview d’un gardien de la paix stagiaire

  • Mis à jour le 29/04/2024
  • Actualité
  • Publié le 12/12/2023

Enzo L., 23 ans, est originaire de Loire-Atlantique. Après différentes expériences professionnelles, il réussit le concours de gardien de la paix en septembre 2021. Depuis quelques jours, il est affecté dans un commissariat du Val d’Oise.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le métier de policier ?

Notre travail consiste à sécuriser les Français. J’aime ce métier car il y a un contact quotidien avec la population. Par ailleurs, j’aime la dimension voie publique. Porter secours, être en intervention, l’adrénaline… Il n’y a pas de routine et on apprend à être polyvalent.

Comment s’est déroulée votre scolarité ?

J’ai effectué ma scolarité à l’école nationale de police de Nîmes pendant 12 mois. Elle s’est répartie sur un volet théorique (cours magistraux) et un volet pratique (armement, techniques de défense et d’intervention, sport…). On s’exerce au tir quasiment toutes les semaines, cela permet de bien connaître notre arme.

Notre scolarité est évaluée sur 1 000 points : nous sommes notés sur 100 points au sport (deux tests « Luc Léger »* à réaliser), sur 100 points au tir, sur 500 points en vacation (simulation de A à Z d’une intervention qui se termine par une interpellation, présentation à l’officier de police judiciaire et la rédaction d’un procès-verbal), et enfin sur 300 points pour le module officier de police judiciaire. C’est avec ce système de points qu’est élaboré le classement final des élèves.

Qu’avez-vous le plus apprécié pendant ces douze mois ?

J’ai beaucoup apprécié la cohésion avec les autres élèves de ma promotion. Pendant le cross de l’école par exemple, l’un de nos camarades s’est blessé. Nous l’avons porté tout au long du parcours. On retrouve cette même entraide dans les commissariats. Les stages, qui ont lieu généralement dans le commissariat de notre choix, sont de véritables immersions qui permettent de découvrir les différents services. Lors de mes stages, j’ai été d’emblée considéré comme un collègue à part entière par les autres policiers et non comme un stagiaire.

Quels conseils donneriez-vous à un candidat au concours de gardien de la paix ?

Il ne faut pas hésiter à se renseigner sur le site Internet police nationale, regarder les vidéos sur les réseaux sociaux, mais aussi à demander des conseils directement aux policiers dans les commissariats. 

Je conseille vivement de se préparer pour l’épreuve sportive. Le cardio est la clé pour réussir l’épreuve du Luc Léger (test d’endurance). Quand on veut, on peut.

Quelle(s ) unité(s) souhaiteriez-vous intégrer ?

Idéalement, je souhaiterais intégrer une unité de police secours de nuit. Ce serait un rythme de trois jours de repos, trois jours de travail de 12 heures. J’apprécie le travail de nuit. J’aimerais également intégrer une brigade des réseaux ferroviaires afin de gérer des affaires de flagrants délits (vol, agressions sexuelles…) ou bien une unité de lutte contre les stupéfiants. 

* Le « Luc Léger » est une épreuve d’endurance. Les candidats doivent courir de plus en plus vite entre deux repères placés à 20 mètres de distance.