Tour de France : un lancement sécurisé grâce à la coopération entre la police nationale et la police basque

  • Mis à jour le 29/11/2023
  • Actualité
  • Publié le 11/07/2023
Policiers français échangeant avec des policiers basques sur le Tour de France
Sandrine Sarfati / police nationale

Samedi 1er Juillet, les 174 coureurs du Tour de France se sont élancés de Bilbao sans encombre, notamment grâce au travail de la direction de la coopération internationale et de sécurité. La police nationale a conseillé et travaillé avec les autorités locales afin de permettre le bon déroulé de l’épreuve sportive dans un climat serein et en toute sécurité.

Pour la 25ᵉ fois de son histoire, le top départ du Tour de France a été donné depuis un pays étranger. Les trois premières étapes ont traversé le Pays Basque espagnol avant de retrouver les contrées françaises des Pyrénées-Atlantiques.

Appelée Ertzaintza, la police basque est une force intégrale et autonome. C’est elle qui est chargée de la sécurisation de l’épreuve en coopération avec la police nationale française. Le service de sécurité intérieure (SSI) de France en Espagne a travaillé de concert avec son partenaire basque pour assurer une gestion efficiente de l’événement.

Samedi 1er juillet. Le départ ne sera lancé que dans quelques heures mais les rues de Bilbao s’agitent et se remplissent d’amateurs de cyclisme et de spectateurs enthousiastes. Les drapeaux basques ornent les fenêtres et démontrent la fierté de toute une région quant à l’organisation d’un tel événement. Un défi pour la Ertzaintza qui fait son entrée sur la scène internationale, la course étant retransmise dans plus de deux cents pays.

Les policiers basques ont bénéficié de l’expertise et des conseils de la direction de la coopération internationale et de sécurité (DCIS). Le commissaire général attaché de sécurité intérieure (ASI) en poste à Madrid (Espagne) et le commandant de police et officier de liaison renseignement et criminalité observent le dispositif depuis le village départ. « Notre mission première est d’assurer la liaison entre nos services opérationnels et la Ertzaintza. Ensuite, nous collectons des renseignements afin d’évaluer la nature et le niveau d’éventuelles menaces qui pourraient poser problème sur la sécurisation du Tour. Nous avons travaillé en amont avec nos partenaires et la mission police présente sur l’événement ». Curieux, le public pose des questions aux policiers français en uniforme.

Il est bientôt 10 h 15, la cheffe de la mission police rejoint la caravane du Tour. Son véhicule sérigraphié va arpenter les 182 kilomètres sinueux et escarpés du parcours. Le commissaire général attaché de sécurité intérieure (ASI) rejoint quant à lui le chef opérationnel de la Ertzaintza. Ensemble, ils partent à la rencontre des policiers mobilisés sur l’étape. « Nous travaillons ensemble depuis longtemps afin de garantir la sécurité de l’épreuve », explique le chef opérationnel de la Ertzaintza. « La police nationale française fait preuve d’un grand professionnalisme dans la gestion et la sécurité de cet événement. La coordination entre nos services a été parfaite ! ».

10 h 30 : le départ de la 110ᵉ édition est donné par le directeur du Tour de France. Le 23 juillet, à leur arrivée sur les Champs-Élysées, les coureurs auront parcouru 4 405 kilomètres. Policiers français et basques se dirigent déjà vers la ligne d’arrivée. Le commissaire général attaché de sécurité intérieure précise : « Je vais rester à Bilbao jusqu’à la fin de l’étape. S’il venait à se produire le moindre incident, mon rôle est de faire le lien entre les différentes autorités et les organisateurs. Cette première étape va nous permettre également de prendre la température au niveau des éventuels perturbateurs indépendantistes basques. »
Depuis plusieurs semaines, les équipes travaillent sur l’évaluation de la menace : « Nous alimentons en temps réel une note la plus complète possible afin de tenir informé la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et surtout la direction centrale du renseignement territorial (DCRT) ».

Presque cinq heures plus tard, sous le soleil, et au sommet d’un col de 3ᵉ catégorie, la caravane publicitaire fait son apparition, sécurisée par la mission police et les motards de la garde républicaine. L’étape s’est déroulée sans encombre. La cheffe de la mission police revient sur la ferveur du public espagnol : « Nous avons été salués et applaudis sur les petites routes de montagne ! C’était impressionnant. »

Pas de sprint à l’arrivée pour cette première étape. Au sommet de la côte sinueuse, les frères Yates, réalisent le doublé et se tombent dans les bras. Après le traditionnel podium et la remise du maillot jaune, le public se disperse calmement dans les rues de Bilbao. L’impressionnante machine logistique du Tour de France se met en place. En très peu de temps, la vie quotidienne reprend le dessus et la ville retrouve sa place.

Cette parenthèse ibérique s’est déroulée sans incident et démontre l’excellence de la coopération entre la France et l’Espagne.