Transports en commun à Lyon : des patrouilles de policiers pour renforcer la sécurité

  • Mis à jour le 29/11/2023
  • Actualité
  • Publié le 24/08/2023
policiers de dos patrouillant dans un couloir de transports en commun
Philippe Daurios / police nationale

Avec près de deux millions de voyageurs qui transitent chaque jour, Lyon dispose du plus gros réseau de transports en commun en province. Pour sécuriser ces flux, les policiers du service interdépartemental de sécurisation des transports en commun (SISTC) se fondent dans la masse des passagers en tenue ou en civil. Objectif : interpeller les délinquants en flagrant délit.

Métro, bus, tramway, « tram-train » entre la gare et l’aéroport, réseau ferroviaire des douze départements de la zone et même téléphérique… Les policiers du SISTC sont compétents sur l’ensemble des transports en commun de Lyon et de sa métropole. Ce service est directement rattaché au service d’ordre public de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône. « Si le réseau lyonnais est l’un des plus sûrs de France, les transports en commun restent un terrain de jeu privilégié pour les délinquants », explique la commandante cheffe du service. « Notre activité est principalement tournée vers la lutte contre la délinquance d’appropriation, c’est-à-dire les vols à la tire ou à l’arrachée. Pour lutter contre ces phénomènes, nous avons deux brigades de jour et deux brigades de soirée qui tournent 7 jours sur 7. Comme nous nous adaptons aux horaires des transports, qui circulent à partir de 6h30 et jusqu’à 1h30 du matin, nous ne faisons pas de vacation de nuit. »

Les effectifs du SISTC travaillent avant tout d’initiative avec des passages obligés sur des zones stratégiques. Plusieurs opérations de contrôles d’identité (OCI) sont ainsi montées sur des points sensibles pour épauler et sécuriser les contrôleurs de Keolis, l’exploitant du réseau des transports en commun de Lyon. Tous les jours, un dispositif conjoint est monté à la station de La Guillotière, quartier sensible de la ville. Un appui non négligeable pour les agents qui vérifient les titres de transport des usagers. « On se sent vraiment rassurés quand les policiers nous assistent », confie l’un des agents. « Quand nous sommes seuls, il n’est pas rare que nous soyons confrontés à des situations tendues. L’uniforme fait la différence. » Si un passager n’est pas en règle et refuse ou ne peut pas décliner son identité aux contrôleurs, les policiers prennent systématiquement le relais. Cela leur permet parfois d’arrêter des personnes recherchées par les services de police.

Dans les transports en commun, les interventions des policiers sont assez classiques : « la délinquance est la même que celle qu’on retrouve dans les lieux qui concentrent beaucoup de monde et de passage. Le plus satisfaisant pour nous, c’est d’arrêter les voleurs et de restituer leurs biens aux victimes », témoigne un gardien de la paix du STISTC.

À bord du tramway, une policière en civil scrute le moindre comportement suspect. À l’arrêt de la gare Lyon-Perrache, elle prend un homme en flagrant délit de vol. Le mode opératoire est souvent le même : « Les voleurs repèrent leurs victimes en fonction de leur vulnérabilité avant de les approcher très discrètement », explique la policière. « Ils profitent du fait qu’il y ait un peu de monde pour les bousculer légèrement et leur subtiliser leur téléphone ou portefeuille dans leur sac ou leur poche. » Toujours en lien par téléphone, les policiers rejoignent aussitôt leur collègue et procèdent à l’interpellation du pickpocket. L’homme sera placé en garde à vue au commissariat central Lyon-Centre.