Violences intrafamiliales : une pièce de théâtre pour sensibiliser les policiers et le grand public

comédienne sur une scène de théâtre
police nationale

Lundi 27 novembre, la pièce « Je me porte bien » a été jouée à Beauvau, en présence du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin ainsi que des policiers et gendarmes.

D’abord la phase d’amour, puis des violences graduelles, entrecoupées de « lunes de miel » où tout semble aller mieux… C’est pour présenter les mécanismes d’emprise psychologique et l’engrenage à l’œuvre dans les violences intrafamiliales que la policière Sonia Aya a monté cette pièce de théâtre il y a plusieurs années. 

 

Ce véritable outil pédagogique a été créé après une affaire qui a marqué la brigadière chef. En 2005, tout juste entrée dans la police, elle rencontre une femme qui a été lardée de coups de couteau par son mari. La policière est bouleversée par le regard de désespoir et de résignation de la victime. Elle ressent alors le besoin d’écrire une pièce sur ce sujet afin de sensibiliser ses collègues et le grand public au cercle pernicieux des violences. Cette pièce vient également en réponse aux critiques qu’elle a pu entendre comme : « pourquoi les femmes maltraitées ne quittent pas leur conjoint ? ».

 

Du rêve à la descente aux enfers, les spectateurs suivent l’histoire de Rose, interprétée par la comédienne Caroline Misbach. Pendant une heure trente, le personnage raconte son histoire d’amour avec Alexandre, les différentes violences physiques et psychiques qu’elle subit, sans réussir à le quitter.

 

Plus de 10 000 agents et 2 500 lycéens ont déjà assisté aux représentations de cette pièce. Elle est notamment jouée dans les écoles de police.