Margareth, policière : «  Ma participation est comme un patrimoine que je laisserai à ma famille »

Margareth, policière et sportive

Margareth est brigadière-chef à l'unité recrutement de l'école de police de Oissel (Seine-Maritime). Passionnée de course à pied, elle a été sélectionnée pour être gardienne de la flamme olympique des Jeux de Paris.

Pour Margareth, le sport est une affaire de famille. Dès son plus jeune âge, son père lui transmet la passion du vélo et le goût de la compétition. Après une victoire en cadette, c’est le déclic, elle enchaîne les courses sur route et sur piste. Sa carrière sportive est ponctuée de victoires : elle est vice-championne de France de vitesse en 1989, décroche l’argent en poursuite individuelle l’année suivante, participe aux championnats du monde junior en 1992 puis devient championne en épreuve de contre la montre en équipe. Margareth doit pourtant mettre fin à sa carrière sportive après un accident de vélo.

Le métier de policier se présente à elle comme une évidence. « Je me reconnaissais dans les valeurs de l’institution : cohésion, esprit d’équipe, engagement et dépassement de soi », explique-t-elle. Après une première affectation à la police aux frontières de Roissy, elle est détachée à la fédération sportive de la police nationale (FSPN) pour encadrer l’équipe de France police de cyclisme. « De retour au commissariat de ma ville d’origine, Rouen, je me suis rendue compte que j’avais une appétence pour la pédagogie, l’encadrement et la transmission aux jeunes ». Elle intègre alors le centre de formation de la Seine-Maritime, puis se lance un nouveau challenge en rejoignant l'unité recrutement de l'école de police de Oissel. Son quotidien : donner envie aux jeunes de devenir policiers. Sur les cinq départements de la Normandie, elle se déplace dans les établissements scolaires et les salons pour promouvoir les métiers de la police. Cette passionnée de cyclisme a d’ailleurs tenu à deux reprises le stand de la police sur le Tour de France afin de susciter des vocations. L’occasion également de partager et d’échanger avec la population. « C’était une expérience très enrichissante », confie Margareth.

Depuis 2010, la policière pratique la course à pied. Le 17 avril, elle participera d’ailleurs au championnat de France du 10 km de la course à pied sur route. Le sport est le booster de sa famille : « Il apporte une sérénité et permet de se maintenir en forme moralement et physiquement ». Lorsque la fédération sportive de la police nationale lance un appel à candidatures pour devenir gardienne de la flamme olympique, Margareth est immédiatement intéressée par ce défi. Avant de postuler, elle évoque cette formidable opportunité avec ses proches : son mari, policier également, et ses deux filles. Devant leur engouement, elle postule. Lorsqu’elle apprend qu’elle est sélectionnée, c’est un grand moment d’émotion pour ses proches, fiers de la voir participer à un moment historique, symbolique et emblématique. « Ma participation est comme un patrimoine que je laisserai à ma famille », résume Margareth.

Compétitrice dans l’âme, l’engagement demandé pour cette mission ne l’a jamais freinée. À deux mois de l’arrivée de la flamme en métropole, la sportive est très motivée à faire rayonner la police nationale lors de cet événement historique. Présente à Marseille pour accueillir la flamme, Margareth sera engagée trois fois durant 10 jours sur les étapes de son relais. Elle parcourra 25 km par jour à petite vitesse pour accompagner les porteurs de la flamme : « Les porteurs n’ont que 200 mètres pour vivre leur moment. En tant que gardiens de la flamme, nous assurerons un rôle de guide pour les rassurer et qu’ils se sentent en sécurité ».
 

Découvrir d'autres articles sur le dossier : Dossier spécial 8 mars - femmes tout terrain