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- Publié le 12/07/2024
- Mis à jour le 26/11/2024

Jonathan, 46 ans, défilera pour la première fois ce 14 juillet pour le corps des élèves officiers. Un moment fort pour celui qui est intervenu sur l’attentat d’Arras, en octobre 2023.
15 jours d’entraînement, de 15 à 24 km de marche par jour, 660 mètres de défilé : ces chiffres symbolisent pour Jonathan l’expérience qu’il va vivre dimanche 14 juillet, avenue Foch. L’élève officier de 46 ans, entré dans la police nationale comme gardien de la paix en 2000, compte bien profiter de ce moment. « Même si tous nous disent que ça va passer très vite ! », témoigne le quadragénaire originaire du Pas-de-Calais.
Passé par plusieurs postes, de la police secours au centre de commandement et d’information en passant par un service d’investigation, Jonathan décide en 2015 d’opérer un virage à 360° : « j’ai souhaité intégrer une compagnie républicaine de sécurité (CRS) », rapporte-t-il.
Une fonction exigeante, tout comme les répétitions intensives qu’il a suivies pour le défilé du 14 juillet : « Il faut être endurant, et les mouvements que nous répétons nécessitent l’utilisation de muscles que nous sollicitons peu, comme lors du balancé d’épaules, détaille Jonathan. Chaque détail est scruté : nous n’avons pas le droit à l’erreur. Mais il y a une très grande fierté à faire partie des défilants : c’est un moment qui mérite d’être vécu !».
Logiquement, la répétition sur le site du défilé, jeudi 11 juillet, a apporté une autre dimension : « Ça a été un très bon moment durant lequel j’ai pu ressentir beaucoup d’émotions en attendant celles du 14 : il y avait un peu d’appréhension, du stress à l’approche de la tribune officielle. Mais très rapidement, on se met dans le match, concentré et fier de progresser. J’ose à peine imaginer ce que je ressentirais dimanche ! », s’interroge le policier.
Jonathan sait qu’il ne devra pas se laisser envahir par l’émotion, même si sa famille le regardera. Et pour celui qui est intervenu, en octobre dernier, sur l’attentat du lycée d’Arras lors duquel un enseignant a été tué, ce défilé est aussi le moment de se souvenir. « Le 14 juillet symbolise nos valeurs de policier. On ne peut pas défiler sans penser à tous les moments forts, pas forcément joyeux, vécus dans notre carrière », considère Jonathan.