Père et fille défileront ensemble le 14 juillet : « Un moment de fierté partagée »

« C’est un bon alignement de planètes ! », commente le major Marc, policier formateur généraliste à l’école nationale de police de Rouen-Oissel (76). Dimanche 14 juillet, il descendra l’avenue Foch pour représenter la police nationale. Pour le Rouennais de 52 ans, qui a débuté sa carrière en 1993, ce moment sera fort à plus d’un titre : il défilera pour la seconde fois après une première expérience en 2022 et sa fille Perrine sera elle aussi dans les rangs. La promotion de la jeune femme de 22 ans, actuellement en formation à Rouen-Oissel pour devenir gardien de la paix, a en effet été choisie pour prendre part à l’événement.

Ces 15 derniers jours, l’heure était à la préparation pour le père et sa fille. Un entraînement très physique, « qui exige l’excellence », analyse le major Marc. 
Rester concentré sur la qualité de leur prestation et savourer la chance d’appartenir au groupe des 200 policiers qui représenteront l’institution sont les priorités de Marc et Perrine. Ils peuvent partager en famille leurs impressions sur les intenses préparatifs. « Quand on regarde le défilé à la télé, on ne se doute pas du tout de l’énorme travail qu’il y a derrière », analyse Perrine. « On veut donner le meilleur de nous-même. Il y a beaucoup de symboles ce jour-là : je penserai aux collègues blessés, décédés et à tous ceux qui aimeraient défiler également », développe Marc, qui se souvient encore « des frissons ressentis » lors de son premier défilé.

Père et fille n’oublient évidemment pas que le défilé 2024 aura une saveur supplémentaire pour eux : « Nous allons partager un moment professionnel, personnel et familial », réagissent-ils d’une même voix à l’issue d’une journée de répétition sur le site militaire de Satory.

En 2022, quand son père Marc défilait, Perrine, alors policière-adjointe, était la seule de la famille à avoir pu l’observer au bord du parcours. « C’était vraiment beaucoup d’émotion, j’avais éprouvé énormément de fierté », se remémore celle qui aimerait intégrer un service de police secours à l’issue de sa formation.

« Ce sera cette fois un moment de fierté partagée », répond Marc. « On a hâte de pouvoir se dire qu’on l’a fait, mais je pense que nous ne réalisons pas encore. Ce sera le cas dès que l’on commencera à marcher sur l’avenue Foch », projette Perrine. Dans la fratrie de trois filles, elle est la seule à marcher professionnellement dans les pas de son père. Mais tous deux en sont persuadés : cette expérience alimentera longtemps les échanges familiaux !

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