- Mis à jour le 19/06/2025
- Actualité
- Publié le 18/06/2025

7e de la mass-start des championnats du monde de 2025, 7e sur le 5 000 mètres à cette même compétition... Âgé de 28 ans, le patineur Timothy Loubineaud a rejoint l’équipe police nationale il y a quelques semaines.
Pour Timothy, les journées commencent très tôt par un footing matinal à la patinoire. Puis, suivent les exercices de mobilité pour débloquer les hanches, les genoux, avoir le bas du dos souple avant d’enchaîner sur des échauffements avec élastiques. « Je chausse ensuite mes patins et direction la glace ! Comme je suis engagé sur de longues distances (5 km et 10 km), je commence mon entraînement par des tours tout en augmentant progressivement ma vitesse », explique le sportif de haut niveau. Après 2 heures de patinage, il poursuit avec une après-midi de musculation.
Fils d’une patineuse artistique et d’un joueur de ring hockey, Timothy commence le roller dès ses 5 ans avant de se lancer sur la glace à 21 ans. « En roller, les épreuves sont en groupe, on est toujours en concurrence directe avec les autres sportifs. Sur glace, ce sont surtout des épreuves individuelles et collectives où la technique prime », précise le patineur. Licencié au club de Gujan-Mestras, la compétition lui plaît dès ses débuts. Chutes, blessures… « Le patin de vitesse sur glace est un sport très traumatisant », explique Timothy. « Il faut une forte capacité de résilience mais surtout, savoir gérer ses émotions ».
Pour continuer à augmenter ses performances et préparer les Jeux olympiques d’hiver 2026, le patineur est accompagné d’une préparatrice mentale depuis quelques années. « Le patin, c’est l’amour de ma vie. En compétition, j’essaye d’être dans un état émotionnel plus détaché afin d’être moins perturbé et plus concentré ». Malgré les blessures comme sa rupture du talon d’Achille en 2021, la résilience demeure une qualité phare chez Timothy. « Un obstacle ne m’arrête pas. Qu’importent les difficultés, je suis quelqu’un qui n’abandonne jamais ».
En novembre 2024, il vit l’un des moments les plus marquants sur la patinoire de Nagano (Japon). Timothy se hisse sur la plus haute marche du podium de la mass-start. « Je ne pensais pas être capable de gagner avec une belle avance et de réussir à dépasser les mois de difficultés que j’avais traversés. En franchissant la ligne d’arrivée, j’ai sauté de joie ! ». Autre lieu très cher à Timothy : les Pays-Bas. « J’ai commencé ma carrière et réalisé mes premiers résultats sur glace là-bas. C’est un public de passionnés, très amoureux de ce sport. La ferveur est assez exceptionnelle ! ». Parmi sa vingtaine de patins, une paire seulement est réservée aux compétitions : « Avec celle-ci, je suis ultra performant ! Je les appelle mes petites fusées ».
Depuis quelques semaines, Timothy fait partie de l’équipe police nationale. « Protéger les autres correspond très bien à ma personnalité. Je suis fier d’avoir intégré cette institution et de faire partie des collègues. Lors de ma formation de policier réserviste, les séances sur le stand de tir m’ont énormément plu ! ». Parmi les 55 sportifs de haut niveau, il connaissait déjà Marine Lefeuvre, elle-même patineuse sur route. Une fois que Timothy aura raccroché ses patins de haut niveau, il envisage de passer les concours de police.
* long-track est une expression pour désigner le patinage de vitesse sur piste longue