- Mis à jour le 16/05/2025
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- Publié le 22/04/2025

Originaire de Marseille, Camille Cerutti est en pleine préparation pour un événement incontournable de 2026 : les Jeux olympiques de Milan-Cortina (Italie).
Souriante et déterminée : telle est la marque de fabrique de Camille. Depuis toujours, le ski alpin est son univers : « la vitesse, l’adrénaline, cet éternel recommencement… Cela m’anime depuis toute petite ». C’est à 3 ans qu’elle découvre cette discipline avec ses parents. Deux ans plus tard, elle attaque les compétitions. « J’ai su dès ma première course que je voulais devenir championne de ski ». Bon nombre de personnes tentent de l’en dissuader, répétant qu’il n’est pas possible qu’elle fasse carrière dans ce milieu du fait qu’elle habite loin des pistes, à Marseille. Mais Camille tient bon et croit en son rêve.
Sa devise ? « Rien n’est impossible. Il ne faut pas se poser de limites et continuer à travailler ». En 2014, elle devient championne de France de la catégorie des moins de 16 ans en slalom géant, à Auron (Alpes-Maritimes). L’année suivante, elle est vice-championne de France des moins de 18 ans au slalom géant à Serre-Chevalier (Hautes-Alpes). Camille appréhende chaque grande échéance sportive avec son optimisme indéfectible. « Avant les courses, j’ai besoin de sourire et de me détendre. Il faut que j’arrive sur la ligne de départ en me disant que je vais me régaler. Après cela, je chausse toujours le pied droit avant le pied gauche et je me tapote la tête ».
Licenciée à Risoul (Hautes-Alpes), la skieuse concourt dans trois disciplines : la descente*, le géant** et le super G***. « Le super G allie la descente et le géant. Il faut un parfait équilibre entre vitesse et technique ». En 2021, Camille se hisse à la 11e place au super G de la coupe du monde à Val d’Isère (Savoie). Le plus beau jour de sa carrière. « C’est assez incroyable d’arriver à rivaliser avec des skieuses dont tu as encore les posters accrochés dans ta chambre ! ».
Camille dévale les pistes à près de 150 km/h. Ses skis sont donc réglés pour ne pas déchausser avec les vibrations que génère la vitesse. Les chutes en sont donc d’autant plus dangereuses. C’est malheureusement ce qui se produit aux Jeux olympiques de Pékin en 2022, où elle se blesse gravement au genou. Grâce à son mental, elle se relève de cette épreuve. C’est à cette époque qu’elle rejoint l’équipe police nationale en tant que policière réserviste. « Je suis ravie d’avoir intégré ce collectif à un moment où je ne savais pas si ma carrière allait redémarrer… Cela m’a apporté de la sérénité. Être dans le ski, c’est rester dans un microcosme. Quand j’ai effectué mon stage au commissariat de Grenoble, j’ai demandé à visiter tous les services ! CRS secouristes en montagne, police scientifique… Il y a plein de métiers qui me plaisent dans la police ».
À 26 ans, Camille se prépare à fond pour les Jeux olympiques de 2026. « Savoir que je serai sur une piste que je connais et que j’apprécie, entourée de ma famille et des spectateurs, me motive énormément ! J’ai hâte d’y être et de porter la police nationale au plus haut dans la compétition. »
* la descente : cette épreuve de vitesse se déroule sur des pentes raides.
* * le géant : cette épreuve technique requiert une grande motricité pour négocier les virages
*** le super G : cette épreuve allie les qualités requises en descente et en géant