Dorian Terrier, policier et voltigeur équestre : au pas, au trot, au galop

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  • Publié le 05/07/2024
  • Mis à jour le 26/11/2024
Sandrine Sarfati / police nationale

Dorian Terrier, 23 ans, est policier adjoint mais aussi voltigeur équestre.

En 2022, Dorian repart des championnats du monde avec deux médailles : une en or et une en argent, obtenues en équipe. « J’aime la relation de confiance que l’on tisse avec le cheval, le goût du risque et la compétition », explique le sportif de haut niveau. Dorian commence l’équitation à l’âge de sept ans, pratique la gymnastique et découvre la voltige équestre un peu par hasard à l’âge de dix ans, au salon du cheval, où il effectue un baptême sur un poney. Après quelques stages chez un entraîneur, il rejoint un club dans lequel il suit tout d’abord un entraînement par semaine jusqu’à en atteindre six, à raison de 6 à 7 heures.

Originaire de Thoiry, Dorian est membre du pôle France voltigé, situé à Saumur (Maine-et-Loire). La voltige équestre est une discipline qui requiert une grande minutie. « Je fais de la musculation, de la propriosection, c’est-à-dire que j’apprends à mon corps à bien s’équilibrer en fonction des déséquilibres que je peux avoir en étant à cheval, mais aussi des « gammes », des exercices d’équilibre que je répète inlassablement pour que mon corps s’échauffe, bien me situer dans l’espace. » Dorian est concentré sur sa prestation tandis qu’un longeur* gère le cheval. 

En voltige équestre, le bien-être animal est une priorité. « On essaye au maximum d’économiser les chevaux », explique Dorian. «  Je m’entraîne très majoritairement sur un cheval mécanique. Sur une séance d’entraînement, le vrai cheval court au galop au maximum 4 ou 5 minutes par séance ». Chez les cavaliers seniors, les compétitions comportent trois épreuves. L’épreuve imposée consiste à réaliser un certain nombre de figures. « Les cavaliers sont jugés sur la propreté du mouvement,la fluidité, la hauteur ». Puis, l’épreuve technique : « il faut réaliser cinq éléments un peu plus artistiques décidés par le règlement, tout en réalisant d’autres figures de transition plus difficiles entre ces figures pendant une minute. » Enfin, vient l’épreuve technique et libre, pendant laquelle le cavalier dispose d’une minute pour s’exprimer sur le cheval. « Un juge analyse le cheval tandis que trois autres juges vont apprécier les parties dansées que j’exécute, le ressenti global et l’harmonie que j’ai avec le cheval. »

Pour pratiquer la voltige équestre, ce sont des chevaux très calmes qui sont sélectionnés. « Il ne faut pas qu’ils soient chatouilleux car je passe très près des flans pendant mes figures ! Pour le galop, leurs foulées doivent être régulières et légères. Autre point fondamental : bien que le public applaudisse, tape des pieds parfois pour m’encourager, le cheval doit rester à mon écoute et concentré. » Actuellement, Dorian participe aux compétitions avec Coralzone, un cheval très grand d’1m83. « Sa propriétaire habite en Allemagne, je m’y rends une fois par mois. C’est un cheval très gentil et très calme. »

Depuis 2023, Dorian fait partie des sportifs de haut niveau de l’équipe police nationale. Le policier adjoint a réussi le concours de gardien de gardien de la paix en février dernier. « Le dispositif de la police nationale est très avantageux pour nous ». Après sa carrière de voltigeur équestre, Dorian souhaite intégrer une unité de police secours avant de passer les tests pour rejoindre une unité spécialisée : « ça me tenterait bien d’appartenir à une unité animée par le sport, l’adrénaline, la cohésion de groupe. Une unité qui bouge ! ».

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