Équipe police nationale : paroles de médaillés

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  • Publié le 09/09/2024
  • Mis à jour le 26/11/2024

Du bronze, de l’argent et de l’or : l'équipe police nationale achève ces Jeux de Paris avec 10 magnifiques médailles. Sur 25 policiers qui ont pris part aux compétitions olympiques et paralympiques, 8 sont montés sur le podium. Voici leurs réactions sur cette expérience inédite.

L'équipe police nationale compte 66 membres, policiers actifs ou réservistes. Ceux-ci bénéficient d’une convention mise en place avec l’agence nationale du sport. Les sportifs et les sportives intègrent l’institution avec un contrat de travail. Cet engagement atypique positionne la relation entre la police nationale et les sportifs dans une démarche d’écoute, de réciprocité et de confiance. En échange du soutien financier, des formations et des perspectives sur l’après-carrière sportive, les membres de l’équipe police nationale représentent l’institution sur le terrain du sport. Ce sont des ambassadeurs de la police nationale auprès des Français mais également des ambassadeurs du sport auprès des policiers et des policières.

Kauli Vaast, surfeur et policier (22 ans)

Kauli a gagné une magnifique médaille d'or le 5 août (selon l'heure locale de Tahiti). Une expérience forte en émotions qu’il a partagée avec une de ses meilleures amies : la surfeuse et membre de l’équipe police nationale Vahine Fierro, qui a terminé 9e de ces Jeux.

« C’est incroyable de vivre l’aventure olympique ensemble ! On a passé tellement de temps à faire des séries, à surfer, à s’encourager… Vahine m’a motivé quand c’était difficile, on est tellement soudés. Voir le public si heureux, cela me permet de réaliser l’ampleur de cette victoire. C’est une victoire pour tout le monde, pour la France, pour Tahiti... », confie Kauli. 

Thomas Peyroton-Dartet, para-cycliste et gardien de la paix (39 ans)

Thomas a remporté une magnifique médaille d'or le 4 septembre en contre-la-montre sur route en catégorie C3 puis une très belle médaille d'argent le 7 septembre en course sur route C1-C3.

« Quand j’ai entendu retentir la Marseillaise sur le podium, ce sont plein d'émotions et de frissons qui sont remontés. Tous mes proches, des copains d’enfance, des supporters de la police étaient venus m’encourager sur la route, c’était énorme. Le public était au rendez-vous pour ce beau spectacle sur toutes les épreuves, les spectateurs se sont rendu compte que le para-cyclisme, c’était du sport de haut niveau avec des performances égales à celles des valides. L’engouement et la ferveur du public français étaient juste magnifiques », explique Thomas.

Camille Jedrzejewski, tireuse et policière (22 ans)

Camille a décroché une superbe médaille d'argent en tir à 25 m le 3 août dernier.

« Je ne vais pas mentir, j’étais stressée ! Il y avait ma famille, mon public. Je savais que les gens me soutenaient, j’étais contente d’être là. C’était incroyable de tirer sur une finale olympique pour mes premiers Jeux ! J’en suis très fière. Mon entraîneur m’avait dit de rester moi-même. Je ne me suis pas trop pris la tête », raconte Camille. 

Anastasiia Kirpichnikova, nageuse et policière (24 ans)

Anastasiia a remporté une magnifique médaille d’argent sur le 1 500 m nage libre le 31 juillet dernier.

« Je n'imaginais pas que mon rêve allait se réaliser aujourd'hui ! Je termine deuxième, juste derrière Katie Ledecky. Au début de la compétition, je ne croyais pas que c'était possible. Là, 15'40'', c'est un temps que je n'imaginais pas pouvoir faire quand j'ai commencé avec Philippe*. Je n'ai pas les mots. Médaille d'argent... Je pensais que je pouvais remporter une médaille de bronze », confie la nageuse.

*Anastasiia s’entraîne avec Philippe Lucas. 

Gatien Le Rousseau, para-cycliste et policier (21 ans)

Gatien a tout d'abord décroché une superbe médaille de bronze le 31 août en poursuite 4 000 m C4 sur piste avant de remporter une magnifique médaille d'argent le 4 septembre en contre-la-montre dans la catégorie C4.

« La première médaille était en poursuite individuelle, 4 000m à fond sur piste. Une ambiance de dingue, le public m’a poussé dans mes derniers retranchements ! Et puis la Marseillaise sur la seconde médaille car on avait fait un doublé, c’était tout aussi fou ! Quant à la cérémonie de clôture, l'ambiance était énorme au stade de France ! Ce souvenir restera gravé dans ma mémoire ! », raconte Gatien.

Grégoire Bireau, para-rameur et policier (21 ans)

Grégoire a décroché une superbe médaille de bronze avec ses coéquipiers en quatre avec barreur mixte PR3 le 1er septembre.

« Ce n’est pas tous les jours que l’on participe à une finale paralympique mais j’ai réussi à en profiter. J’aime l’ambiance des compétitions, ressentir mon propre stress, celui de mes coéquipiers et même celui de mes adversaires. Je pense que c’est une forme d’adrénaline. Une fois en course, tout change, car une course d’aviron est extrêmement exigeante sur le plan physique. C’est un véritable combat entre le corps et l’esprit. Il n’y a pas de place pour autre chose que de bien ramer et de tout donner pour franchir la ligne d’arrivée sans aucun regret », explique Grégoire.

Maxime Pianfetti, sabreur et policier (25 ans)

Le mercredi 31 juillet, Maxime remporte avec Sébastien Patrice, également membre de l’équipe police nationale et leurs coéquipiers Jean-Philippe Patrice et Boladé Apithy, une médaille de bronze par équipe face à l’Iran.

« La sensation de gagner une médaille aux Jeux de Paris est vraiment magnifique. Je suis ravi que nous ayons réussi à nous ressaisir après la défaite de la demi-finale pour aller chercher le bronze. 
L’ambiance dans le Grand Palais était incroyable, de la pure folie ! 10 000 personnes en feu qui nous donnaient de la force… C’était grandiose ! » raconte-t-il. 

Sébastien Patrice, sabreur et policier (24 ans)

Technique du cabri, saut de kangourou, « l’oiseau »… Sébastien s’est rendu célèbre en sautillant sur la piste lors de ces Jeux. Il a remporté une médaille de bronze en sabre avec son ami et collègue de l’équipe police nationale Maxime Pianfetti.

« Sauter comme ça permet de gagner de la distance, d’emmener son adversaire jusqu’au bout de la piste. Je savais que ça n’allait pas passer inaperçu. Les Jeux, c’est la compétition de mes rêves. J’ai fait des sacrifices, j’ai travaillé dur. Je sais combien j’ai souffert pour en arriver là », explique le sabreur. 

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