Grégoire Bireau, policier et para-rameur : ligne de flottaison

police nationale

Grégoire Bireau, 21 ans, pratique le para-aviron. Ce réserviste de l’équipe police nationale s’apprête à participer à ses premiers Jeux paralympiques dans quelques jours.

Une personne énergique et qui transmet sa bonne humeur, voici les termes qui définissent Grégoire. Un optimisme qu’il entretient notamment avec son préparateur mental. « Au début de ma carrière, je stressais beaucoup lors des compétitions. Mes performances étaient inhibées par le stress. Grâce à cet accompagnement, j’arrive davantage à profiter de l’instant présent, à relativiser et à ne pas ressasser les choses négatives », explique le sportif de haut niveau. Autre élément primordial dans sa préparation : la technique de respiration développée par Wim Hof. « Grâce à des séries d’hyperventilation et d’apnée, j’entraîne mon organisme à se détendre ».

Originaire de Bordeaux, Grégoire découvre l’aviron à neuf ans. « Je voulais me démarquer de mes amis qui faisaient du foot ou du tennis. Un des membres de ma famille avait essayé ce sport, je me suis renseigné sur Internet et j’ai découvert le club de Libourne, où je suis toujours licencié ». Ce qui lui plaît le plus dans ce sport ? « La sensation de glisse, le contact fort avec la nature. »

À 15 ans, il remporte sa première médaille nationale sur un bateau de huit équipiers. Un vrai élément déclencheur qui lui donne envie d’évoluer en haut niveau. Après avoir intégré le pôle espoir de Toulouse en 2020, il est sélectionné en équipe de France de moins de 23 ans l’année d’après. « Dans le même temps, j’ai suivi une formation pour être entraîneur d’aviron », précise Grégoire.

Lors d’une séance d’aviron qu’il encadre, il est victime d’un accident de travail et se blesse gravement à la main. Le chirurgien lui annonce alors qu’il ne pourra pas pratiquer d’aviron pendant un an. « Le processus de cicatrisation a été plus rapide que prévu, j’ai décidé de reprendre les entraînements quatre mois après mon opération. Avec le recul, j’ai peut-être repris trop tôt et de manière trop intense, mais j’en avais réellement besoin. Le sport est l’un des meilleurs remèdes qu’il soit, avec l’aide des proches. » Malgré la rééducation, il perd partiellement l’usage de sa main.

L’aviron est un sport d’endurance qui requiert une préparation intense. Grégoire s’entraîne de 16 à 22 heures par mois. « Ce qui me motive, c’est la recherche d’optimisation et de performance ». Les courses sur lesquelles il est engagé durent de 6 à 8 minutes. Pour tenir ce rythme soutenu, le sportif de haut niveau privilégie les produits frais. « Mon corps est mon outil de travail, on brûle pas mal de calories ! Je mange trois repas par jour, plus trois collations ».

En avril 2024, Grégoire rejoint l’équipe police nationale en tant que réserviste. « Je suis attaché à défendre les valeurs de la République. Lors des Jeux olympiques, j’ai senti la super ambiance entre les membres de l’équipe police. J’espère vivre la même intensité parmi l’équipe paralympique ! ». Ce collectif compte notamment dans ses rangs le rameur Téo Rayet, qui a participé aux Jeux. « On se connaît très bien, il est lui aussi originaire de Libourne. Le fait d’appartenir tous les deux à l’équipe police nationale nous a encore plus rapprochés ».

Grégoire concourra dès le 30 août sur l’épreuve du quatre barré mixte. Au stade nautique de Vaires-sur-Marne, le sportif de haut niveau pourra compter sur le soutien de sa famille. « Une grande partie de mes proches viendra me voir, cela fait toujours plaisir ! C’est une grande fierté d’être aligné pour les Jeux paralympiques après la période post-accident compliquée que j’ai vécue et de représenter la France ».

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