École nationale de police de Rouen-Oissel

Les écoles nationales de police Rouen-Oissel - Un tour de France des ENP
Lognes -> Oissel 

Gabriel - élève gardien de la paix à l'ENP Rouen-Oissel : bonjour, je m'appelle Gabriel, j'ai 28 ans et je finis la scolarité de gardien de la paix. 


Police nationale : pourquoi gardien de la paix ? 
Gabriel - élève gardien de la paix à l'ENP Rouen-Oissel : je m'oriente vers ce métier car j'ai besoin d'avoir un métier qui ait un sens, qui soit utile. 

[DCRFPN (aujourd'hui Académie de police) - Ecole nationale de police Rouen Oissel 2021 - Direction centrale du recrutement et de la formation de la police nationale Lognes - Fév. 2021 : formatin gardien de la paix]

Police nationale : que faisiez-vous avant d'entrer à l'école ? 
Gabriel - élève gardien de la paix à l'ENP Rouen-Oissel : auparavant j'ai fait un contrat de 5 ans au sein de l'armée de terre et c'est à l'issue de ce contrat où je me suis remis en question et j'ai décidé de changer de voie.

Police nationale : quels conseils pour un candidat ? 
Gabriel - élève gardien de la paix à l'ENP Rouen-Oissel : c'est de surtout s'intéresser au métier avant de décider de s'engager, d'être motivé, de ne pas faire ça à la légère parce que sinon c'est prendre la place de quelqu'un. D'avoir conscience que c'est pas un métier facile.

Police nationale : comment s'est passé votre scolarité ? 
Gabriel - élève gardien de la paix à l'ENP Rouen-Oissel : à notre arrivée, c'est vrai qu'on est un petit peu perdu, parce qu'on arrive dans une nouvelle enceinte, dans un monde qu'on ne connaît pas, on est mélangé en plus entre externe et interne avec les anciens adjoints de sécurité (policier adjoint) qui nous mettent tout de suite à l'aise et qui commencent à nous expliquer un peu comment ça se passe. Nous on est perdu et donc ils essaient de nous guider au mieux. On perçoit notre paquetage c'est là ou vraiment, on commence à se mettre dans la peau du policier. On est assez fiers d'enfiler l'uniforme et c'est vraiment aussi une grosse cohésion, un gros esprit d'équipe et une belle entraide et c'est ça qui nous permet justement d'avancer même si on ne fait que la semaine ensemble parce que les week-end on rentre chacun chez soi en fonction de si on habite à proximité ou loin. Par exemple les ultramarins ne rentrent pas chez eux mais justement, des fois ils viennent chez nous, on essaie de s'entraider.
C'était vraiment une année super, ou on s'est vraiment fait des amis et grâce surtout à nos formateurs, on a une cohésion au sein de la section, vraiment très forte et je sais que je garderai des amis pour la suite. Il ne faut pas avoir peur de s'entraîner, il y a beaucoup de choses sur internet qui nous permettent de nous préparer au mieux au concours, que ce soit à l'écrit ou l'oral et après vraiment se préparer au sport. Si jamais on est motivé, il n'y a aucun souci, pour réussir le concours. 

[Gabriel, 28 ans DCRFPN (aujourd'hui Académie de police) - École nationale de police Rouen Oissel 2021 - Direction centrale du recrutement et de la formation de la police nationale Lognes - Fév. 2021 : formation gardien de la paix]

Les écoles nationales de police - Rouen Oissel - Un tour de France des ENP 

Lognes -> Oissel 

Olivier Enault - Commissaire divisionnaire et directeur de l'ENP Rouen-Oissel : je m’appelle Olivier Enault, je suis commissaire divisionnaire et je suis directeur de l'école nationale de police de Rouen-Oissel.
Police nationale : les activités d'une ENP ? 
Olivier Enault - Commissaire divisionnaire et directeur de l'ENP Rouen-Oissel : pour intégrer une école de police, il faut avant tout passer un concours pour être gardien de la paix ou une sélection pour être adjoint de sécurité (policier adjoint) ou cadet. Après il y a deux types de formation : la formation initiale, celle qu'on fait au début de sa carrière, qui est répartie en 3 catégories à l'école de police de Oissel :
- les gardiens de la paix ;
- les adjoints de sécurité (policier adjoint) ;
- et les cadets de la République.  
En suite il y a la formation continue, celle qu'on fait tout au long de sa carrière, qui s'adresse donc à des fonctionnaires qui sont déjà sur le terrain et qui reviennent ici, se mettre à niveau, se mettre à jour, acquérir des nouvelles compétences, par exemple, devenir officier de police judiciaire, par exemple, savoir intervenir dans un débit de boisson ou devenir membre d'un jury de concours... Voilà des choses qu'on apprend ici pour les policiers qui sont déjà sur le terrain. 

Police nationale : les particularités de l'ENP Rouen-Oissel ? 
Olivier Enault - Commissaire divisionnaire et directeur de l'ENP Rouen-Oissel : l'école de police de Oissel est la deuxième plus grande école de police de France, après celle de Nîmes c'est la plus grande en terme de superficie, on fait 66 hectares, c'est une très très grande école au milieu de la forêt et sous la météo normande. Cette école a la particularité d'avoir un village de simulation dans lequel ont été reconstruits des rues, des commerces, qui permettent de s'entraîner dans des conditions réelles. Elle dispose également d'un site de violences urbaines sur laquelle on peut s'exercer à intervenir dans un quartier sensible ou en cas de manifestations violentes.

Police nationale : quelques conseils aux candidats ? 
Olivier Enault - Commissaire divisionnaire et directeur de l'ENP Rouen-Oissel : je pense qu'il faut avant tout être motivé. Il faut être motivé parce que policier est un métier à part, c'est un métier qu'on ne choisit pas par hasard. Ensuite, il faut être préparé et préparé ce n'est pas seulement se préparer aux épreuves sportives, souvent quand on dit préparé, on pense aux épreuves de sport. Préparer, c'est aussi se préparer aux épreuves écrites et aux épreuves orales. On attend d'un candidat, d'un policier, qu'il sache réfléchir, qu'il sache analyser les situations, qu'il sache faire preuve de discernement, donc ça se prépare. On peut se préparer en suivant l'actualité et en analysant des cas, en se disant comment j'aurais réagi moi si j'étais un gardien de la paix dans cette situation et pourquoi j'aurais réagi comme ça. 

[Sculpture commémorative des capacités de franchissement du Génie - ENP Rouen-Oissel]

La vie dans l'école : 
Olivier Enault - Commissaire divisionnaire et directeur de l'ENP Rouen-Oissel : Une école de police fonctionne selon des règles particulières, il y a un respect de la hiérarchie, une discipline particulière, on se déplace en section par exemple en marchant au pas, mais l'école de police est une école de formation qui vit au sein de la société et dès que les cours sont terminés, les élèves ont la possibilité de quitter l'école pour aller à Rouen par exemple, visiter les alentours, il suffit juste de revenir le soir pour dormir ici. 

Une journée type à Oissel, ça commence à 7h45 le matin sur la place d'armes, ensuite il y a des cours le midi, déjeuner et la fin des cours vers 17h30. A l'issue des cours, c'est du temps libre et le soir, il y a dîné à l'école et hébergement sur site. Les week-ends, les élèves peuvent rentrer chez eux, sauf s'ils veulent rester ici ou qu'ils ne peuvent pas rentrer chez eux, donc il est tout à fait possible de rester sur l'école dans la situation d'internat. Exceptionnellement, pour les élèves qui habitent proche de l'école, ils peuvent être externes. Néanmoins, je pense qu'il est préférable de ne pas être externe, tout simplement parce que lorsqu'on est interne, on vit avec ses camarades, ses collèges, qui peuvent vous aider quand vous avez des difficultés ou vous vous pouvez aider vos camarades. Il y a une certaine cohésion et un esprit d'équipe quand on est interne, qu'on a pas quand on est externe.

Je vous souhaite bonne chance à toutes et à tous pour la réussite à votre concours et l'arrive dans une école de police. J'aurai plaisir à vous recevoir à l'école de police de Oissel si c'est à celle là que vous êtes convoqués.