Gabriel Tual, policier et coureur de fond : sur le tartan

  • Mis à jour le 26/03/2024
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  • Publié le 22/09/2023
Gabriel Tual sportif en tenue équipe police nationale
Sandrine Sarfati / police nationale

Gabriel Tual, 25 ans, est spécialisé en 800 mètres. Il a notamment remporté une médaille d’or sur l’épreuve du 1 500 mètres aux championnats européens d’athlétisme police de Prague qui ont eu lieu du 28 au 31 août derniers.

« C’était ma première Marseillaise pour moi, c’est forcément quelque chose qui m’a fortement marqué ». Voici les premières impressions de l’athlète après sa performance en République tchèque. « Cette compétition était également l’occasion de retrouver mes amis sportifs de haut niveau de l’équipe police nationale et de m’essayer à la discipline du 1 500 mètres, qui n’est pas ma spécialité ».

Les qualités essentielles pour exceller en athlétisme ? « La rapidité, la motivation. Il faut aimer souffrir » indique l’athlète qui commence dès l’âge de 8 ans. Saut, lancer, course… Il se spécialise en 800 mètres quand il arrive au lycée Victor Louis à Bordeaux, où il suit une scolarité en horaires aménagés. « J’ai commencé à gagner des cross, des compétitions… Cela m’a motivé. C’est à l’adolescence qu’est venu le déclic : participer aux Jeux olympiques de Paris. »

Depuis janvier 2023, Gabriel est policier réserviste. Discipline, rigueur et dévouement sont les points communs qu’il dresse entre le sport et l’institution. « C’est une fierté pour moi d’avoir intégré la police nationale. Cette institution est très importante dans la société et nécessaire pour assurer l’ordre public. C’est une autre façon de représenter mon pays ».

Une rigueur qui va de pair avec ses entraînements : le sportif de haut niveau suit une préparation mentale méticuleuse ainsi qu’en cohérence cardiaque pour améliorer ses performances. Une routine qu’il met à l’œuvre deux heures avant le départ puis lors de la compétition. « Pendant la course, j’utilise différentes techniques pour être confiant et déstressé. Il y a notamment la méthode de l’ancrage, des images mentales… Par exemple, j’associe des sensations et des valeurs pour me recentrer sur moi. Cela fonctionne un peu comme de l’auto-hypnose : en effectuant de petits gestes de la main, des images me viennent instantanément en tête. Des scènes de film apparaissent et me redonnent de l’énergie si besoin. »

Une routine qui permet au sportif d’affronter les plus grands. Parmi ses meilleurs souvenirs de compétition figurent les Jeux olympiques de Tokyo. « C’était un peu inattendu de finir 7e, c’était une belle surprise. Dans mon petit village de 500 habitants, ils ont installé un écran géant pour regarder la finale. 200 personnes y ont assisté. Ça m’a vraiment marqué. » L'athlète se prépare intensément pour les Jeux olympiques 2024.

Son conseil pour progresser dans le sport ? « Toujours donner le meilleur de soi-même quoi qu’il se passe, qu’on soit en forme ou pas. On ne lâche rien. »

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