Kauli Vaast, policier et surfeur : take-off

  • Mis à jour le 26/03/2024
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  • Publié le 20/03/2024
Kauli Vaast SHN
Sandrine Sarfati / police nationale

Kauli Vaast, 22 ans, est surfeur professionnel mais également policier réserviste. Il est d’ores et déjà qualifié pour les Jeux olympiques de 2024, dont l’épreuve de surf se tiendra sur son île : Tahiti.

Pour profiter au maximum de Teahupo’o, son récif préféré, avant que les plages ne soient prises d’assaut, Kauli se lève très tôt. La journée commence dès 5h30/6h. « Je fais un peu de réveil musculaire avant d’aller surfer. Les conditions météorologiques sont souvent idéales le matin et il n’y a personne ». De belles vagues de 2 m, très peu de vent… C’est juste à côté de chez lui, sur sa terre natale de Tahiti, que Kauli a commencé le surf à l’âge de 4 ans et a fait ses premiers take-off*. « J’étais tout le temps dans l’eau, j’ai voulu essayer de monter sur une planche. J’ai accroché de suite et depuis, je vis de ma passion ! ».

En complément du surf, Kauli pratique la natation, le vélo et la course. Il suit également une préparation mentale avec une coach mentale. « Le surf est un sport stressant, notamment en compétion. C’est essentiel de bien se connaître, d’effectuer des exercices de respiration avant d’aller à l’eau pour se concentrer et être ancré dans le moment présent ». Son entourage le décrit comme « une personne pleine d’énergie, très proche des personnes qu’il aime et toujours content ».

Lors des épreuves, les surfeurs sont répartis par session de quatre. Puissance des manœuvres, vitesse, flow (qualité du surf)… Pendant 20 minutes, ils sont scrutés par des juges qui leur attribuent une note sur 10. « Mon style de surf est assez complet. J’aime bien les vagues puissantes et grosses mais également les petites vagues, qui sont plus difficiles à aborder », confie le sportif de haut niveau.

Avec les compétitions, Kauli surfe de nombreuses vagues partout dans le monde. Teahupo’o reste son spot préféré, juste devant Hawaï, où il a pu découvrir le spot appelé « Banzai pipeline » à l’âge de 12 ans. Cette plage située au nord de l’île comporte des vagues particulièrement difficiles à surfer. Kauli met alors sa devise à l’œuvre : « quand on veut, on peut ».

En juin 2023, le sportif décroche un ticket de qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Quelques mois plus tard, Kauli rejoint officiellement l’équipe police nationale après avoir effectué sa formation de policier réserviste. « C’est un honneur pour moi de pouvoir représenter la police nationale dans mon sport, cela me permet de véhiculer les valeurs du sport et du surf : la discipline, le respect, l’acharnement au travail. »

Le surfeur se prépare à fond pour les Jeux ainsi que pour les WCT (championnats mondiaux de surf, aussi appelés « world championship tour »), qui se tiennent du mois de février au mois de décembre. À l’issue de différentes épreuves, les surfeurs sont classés via un système de points.

Aux débutants qui souhaitent se lancer en surf, Kauli adresse le conseil suivant : « Le surf, c’est l’océan, la liberté. Ce sport de glisse est difficile à apprendre mais il faut persévérer. Au bout d’un moment, on découvre à quel point c’est un loisir juste incroyable. »

* L’expression « take-off » signifie dans l’univers du surf se mettre debout sur la planche
 

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