police nationale

Le service national de police scientifique (SNPS)

Aux côtés des enquêteurs et des magistrats, la police scientifique contribue à mettre en évidence des liens entre la scène d’infraction et le(s) auteur(s) présumés.

Le service national de la police scientifique est dirigé par Éric Angelino (arrêté du 31 décembre 2020).

Les missions du service national de police scientifique

Le service national de police scientifique offre aux autorités judiciaires et services enquêteurs de la police et de la gendarmerie, une gamme analytique pluridisciplinaire dans les domaines suivants :
• biologie ;
• traces numériques ;
• documents / écritures ;
• micro-traces ;
• toxicologie ;
• traces papillaires ;
• incendies / explosions ;
• stupéfiants ;
• balistique ;
• odorologie.

Le SNPS, siège de la police scientifique

Le service national de police scientifique est un service à compétence nationale, placé sous l’autorité du directeur général de la police nationale. Créé par décret du 30 décembre 2020, son siège est implanté à Écully, dans le Rhône (69). Il est composé de 1 204 agents (384 au siège et 820 dans ses laboratoires). 

Le SNPS définit, pour l’ensemble de la police nationale, la stratégie et les doctrines de la police scientifique, de la scène d’infraction au rendu d’analyses et à l’exploitation des fichiers. Il assure le pilotage fonctionnel de la filière scientifique pour l’ensemble de la police nationale.

Il comprend : 
   • 1 direction ;
   • 1 délégation zonale en Île-de-France ;
   • 5 laboratoires de police scientifique organisés en réseau (Lille, Lyon, Marseille, Paris et Toulouse) ;
   • 1 laboratoire central de criminalistique numérique.

Le SNPS a également la capacité de projeter ses unités opérationnelles sur l’ensemble du territoire national et à l’international 24h/24, en assistance des services.

Réparties sur l’ensemble du territoire, les divisions et bases de police scientifique permettent de disposer d’experts pour répondre à la délinquance du quotidien (cambriolages, vols avec violences, dégradations…) comme à la criminalité organisée (trafic de stupéfiants, vols à main armée, meurtres…). 

Des fichiers biométriques essentiels

Le service national de police scientifique est, pour le ministère de l’Intérieur, le gestionnaire d’application des 2 principaux fichiers biométriques, chacun placé sous le contrôle d’un magistrat. Ceux-ci permettent l’identification de plus de 50 000 suspects chaque année. Il s’agit du FAED (fichier automatisé des empreintes digitales) et du FNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques).

Un dispositif cold-case centralisé

À l’état-major du SNPS, un point de contact unique à disposition des magistrats et des enquêteurs permet la convocation d’un collège d’experts pour ré-étudier d’anciens dossiers non élucidés selon une méthodologie précise : travaux sur la scène de crime, vérifications aux fichiers, réexamen des scellés, recherche de corps.

Des activités de recherche et de développement

Le SNPS, à travers son bureau de l’innovation, contribue à la modernisation et à l’efficience de la filière, en coordonnant l’ensemble des projets de recherche et de partenariats scientifiques dans tous les domaines : la biologie génétique, la simplification de la procédure pénale avec l’application Hubscellés…

Une formation repensée

L’école nationale de police scientifique (ENPS) a été créée par l’arrêté ministériel du 12 septembre 2024. Rattachée au directeur de l’académie de police, l’école située à Écully (69) reste le lieu unique et incontournable de formation des agents de police scientifique.

L’ENPS a pour objectif premier de concevoir et organiser une scolarité cohérente qui conditionnera le cursus des lauréats des concours de la police scientifique selon le principe « recruter, former, affecter ». Dès 2026, les premières scolarités seront organisées en s’appuyant sur ce schéma de recrutement et d’affectation rénové : les futures recrues seront d’abord incorporées en école, puis formées et choisiront leur poste seulement à l’issue de la formation.