Téo Rayet, policier et rameur : régate en ligne droite

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  • Publié le 03/04/2024
  • Mis à jour le 08/04/2024
Téo Rayet, sportif de haut niveau de la police nationale
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Téo Rayet, 24 ans, est policier réserviste et rameur. Il est pressenti pour être à bord du bateau qualifié pour les Jeux olympiques dans la discipline du 4 sans barreur, en juillet prochain.

Gérardmer (Vosges), mai 2015. C’est lors de la coupe de France cadets d’aviron qu’un tournant se produit dans la carrière de Téo : il remporte son premier titre. « Gagner cette compétition m’a vraiment donné envie de progresser dans le sport de haut niveau. Je me suis prouvé que j’en étais capable et cela m’a donné envie de repousser un peu plus mes limites. »

Diplômé d’une licence en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), le Périgourdin s’entraîne au pôle France de Lyon depuis 2017. « L’aviron est un sport très dur, j’aime le côté dépassement de soi, partager des sensations de glisse avec mes coéquipiers, voir la nature tous les matins en plein air, avoir une sensation de liberté… Ce sport me correspond bien. »

C’est à 12 ans que Téo découvre l’aviron. À l’époque, il connaît des problèmes de croissance qui atteignent son genou. « Le corps médical m’a suggéré ce sport qui permet de se développer musculairement sans cette sensation de choc comme en course à pied par exemple. » Téo s’accroche. Coordination, souplesse, vitesse, équilibre, esprit d’équipe mais aussi abnégation : l’aviron requiert beaucoup de qualités qu’il faut travailler sur le long terme avant que le potentiel ne se révèle.

Le sportif s’entraîne à raison d’une trentaine d’heures par semaine. Au programme : du rameur, des étirements et une préparation mentale avec une coach. « En repoussant mes barrières mentales, j’arrive à dépasser mes limites physiques ». Le rameur est spécialisé dans l’épreuve du « 4 sans barreur ». À bord, les quatre coéquipiers n’ont qu’un aviron chacun, contrairement aux bateaux en couple, où les rameurs en possèdent deux. « Ma carrière a évolué assez tard, ce qui me distingue de la plupart des athlètes. Du fait que j’ai mis du temps à éclore, je vois encore les compétitions avec un œil de fan. Je garde les pieds sur terre, cela me permet de profiter et de me donner à fond ».

Investi à 100% dans sa préparation pour les Jeux olympiques, Téo réfléchit également à l’après-carrière. Il a obtenu le concours de gardien de la paix et entrera en école en 2025. Ce report de scolarité lui permet de se consacrer totalement à l’aviron. « Je partage déjà les valeurs de la police nationale. Je suis quelqu’un de généreux, courageux et ouvert d’esprit. Depuis tout petit, j’aimerais apporter mon aide à la population. J’ai un intérêt particulier pour la police judiciaire, une branche particulièrement stimulante physiquement et intellectuellement ».

En attendant de rejoindre les bancs de l’école, Téo est policier réserviste depuis janvier 2023. Avec 65 autres sportifs de haut niveau, il constitue l’équipe police nationale. « Je suis fier de représenter l’institution. Je tiens à remercier le public, en particulier tous les policiers qui m’encouragent et qui encouragent l’équipe police nationale. J’ai beaucoup d’estime pour eux et les soutiens dans leurs missions du quotidien. »

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