Valentin Lavillenie, policier et perchiste : toujours plus haut

Valentin Lavillenie, policier et perchiste
Sandrine Sarfati / police nationale

Valentin Lavillenie, 32 ans, est policier adjoint et perchiste. Il est en lice pour se qualifier aux Jeux olympiques de Paris.

« Repousser ses limites », tel est le leitmotiv de Valentin Lavillenie. C’est lors d’un grave accident à la cheville en 2018 que lui vient cette devise qui depuis est ancrée en lui. Son record personnel s’élève à 5 m 85 en salle. En 2021, Valentin participe aux Jeux olympiques de Tokyo et concourt dans la même discipline que son grand frère Renaud.

Vice-champion d’Europe en 2021, 4e aux championnats du monde en salle en 2022… Pour sauter de plus en plus haut, le perchiste continue à s’entraîner sans relâche, à raison de 25 à 30 heures par semaine en période de compétition, sans compter les soins. « Le mental est essentiel, mais il est également primordial d’avoir un rapport poids-puissance. Au niveau mondial, on peut constater qu’il y a différents gabarits chez les athlètes, chacun a des qualités différentes. La vitesse et la technique sont souvent déterminantes ».

Valentin découvre le saut à la perche à 13 ans après avoir pratiqué différentes disciplines en athlétisme. « J’aime la sensation de voler, cette façon d’essayer de ne faire qu’un avec la perche pour gagner en hauteur. »

En 2022, le sportif rejoint la police nationale en tant que policier adjoint. « Policier, c’est un métier qui m’inspire depuis tout petit. Je ressens de la fierté à l’exercer. Cet univers me plaît et me correspond très bien. Ma formation en école de policier adjoint m’a conforté dans ce choix. » Une fois sa carrière de perchiste terminée, il envisage de passer le concours de gardien de la paix : « Je souhaite m’investir davantage sur le terrain. »

L’athlétisme et la police, deux univers qui font partie du quotidien du sportif et entre lesquels il dresse de nombreuses passerelles. « Le saut à la perche est un sport individuel sans en être vraiment un. Je suis tout seul sur la piste mais je suis entouré de mon équipe. C’est le même principe dans la police : il y a un vrai esprit de camaraderie et d’excellence, on peut compter les uns sur les autres. Pour bien faire son métier, que l’on soit perchiste ou policier, il faut sans cesse être attentif à son environnement. »

Valentin s’investit à fond pour préparer les Jeux olympiques de l'été prochain. « Mon plus beau souvenir, ce sera les Jeux de Paris. Je vais tout donner pour faire briller l’équipe police nationale via mes résultats sportifs. » Puis, le perchiste aura en ligne de mire les Jeux olympiques de Los Angeles, en 2028. « Je souhaite battre mon record », confie-t-il. « Je ne me mets pas de limites ».

 

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